Il m’arrive parfois, mais pas trop souvent quand même, de penser à cette dernière année de ma vie qui arrive à terme aujourd’hui.
L’année de mes 21 ans se termine heureusement mieux qu’elle a commencé. Bon j’ai toujours cette bronchite incroyable qui vient et repart comme bon lui semble depuis 1 an, mais quand je pense à tout ce par quoi je suis passée durant cette dernière année, je ne peux m’empêcher de sourire.
J’ai survécu.
Seul regret, on m’avait dit des millions de fois, « tu vas voir, après la dépression tu vas te sentir plus forte, tellement plus forte. »
Je ne me sens pas tout à fait plus forte, du moins, pas encore. Certes, j’ai l’impression d’avoir su développer des comportements et des outils à utiliser lors de crises qui me suivront toujours : une trousse de premiers soins pour mon petit cœur que je traînerais avec moi toute ma vie. J’en suis contente, n’allez pas croire le contraire, mais je ne peux m’empêcher de me dire que, justement, cette trousse je vais devoir la trimballer partout avec moi toute mon existence durant.
Je suis quelqu’un d’impatiente dans ses relations interpersonnelles, d’exigeante envers elle-même et envers les autres. J’ai appris à en laisser passer, mais ce sentiment d’urgence qui me poussaient autrefois à agir reste quand même un peu, il fait partie de moi, il ne me quittera jamais ce sentiment.
Peut-être est-ce ce sentiment qui me pousse à me questionner sur la précarité de mon bien-être? Peut-être que je m’inquiète pour rien, parce que les choses vont bien pour moi depuis maintenant près d’un mois, parce que mon karma semble avoir tourné et que le vent me pousse sur le bon chemin depuis un petit bout de temps.
Peu importe, en bout de ligne, ces quelques inquiétudes qui demeurent suffisent seulement à me faire sentir vivante. Rien de bien alarmant.
Oui, les choses ont bien changées. Tellement que je n’arrive plus trop à me souvenir pourquoi ma vie a basculée à la fin de l’été dernier, pourquoi il y a eu ce moi qui a vraiment voulu disparaître.
Aujourd’hui je commence une nouvelle année, une nouvelle ère, peut-être. J’ose rêver un peu, mais trop, quand même. Je me dis simplement que 22 ans, c’est un pas de plus dans la vingtaine, ce sont les 8 derniers mois de ma vie d’étudiante, ce sont ces ami(e)s que je souhaite voir et avec qui je veux passer des bons moments, c’est ma famille qui était et reste importante pour moi, c’est des choses à découvrir et à apprendre, encore.
On n’a jamais fini de se chercher, je le sais bien. Mais si la vie pouvait me donner juste une mini pause de ce côté, j’voudrais bien m’amuser un peu et retrouver un brin d’insouciance (j’y travaille et ça commence à faire ses preuves).
Oh printemps, doux printemps, pour ma fête laisses-moi redevenir une enfant, juste pour une dernière fois avant l’année de mes 23 ans… Après, je te le jure, je serais prête à devenir une adulte (ou peut-être pas, hihi).
:-)
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J'en profite pour souhaiter, encore, un joyeux anniversaire à ma maman qui était fêtée, pour sa part, hier (oui, oui! j'ai fait souffrir ma mère durant toute la journée de sa fête il y a 22 ans et puis depuis ce temps elle a plus jamais eu un gâteau d'anniversaire pour elle toute seule!)