2006/12/17

Indifférence

Les troubles d'anxiété apportent leur lot d'effets secondaires. Quand on se trouve en pleine crise, on caresse souvent l'idée de mourir ou de disparaître, juste parce que ça nous apparaît souvent comme la solution miracle, la seule issue pour arrêter de souffrir et de faire souffrir les autres autour de nous.
Après, on a plus forcément envie de se donner la mort, mais on développe une toute autre vision de la chose. Enfin, je dis "on", mais je devrais parler en mon nom seulement. Ici, je ne me fais le porte étendard de personne. Alors voilà, j'ai constaté que mon rapport à la mort a dramatiquement changé depuis cet été. Avant, la mort était quelque chose de tragique et de non désirable. Aujourd'hui, étonnamment, j'ai pu constater que ça me laissait totalement indifférente.
Il y a deux semaines déjà, alors que je revenais du bureau à pieds, j'ai dû traverser un rue très passante, à trois voies. Comme personne n'arrivais à gauche, je me suis engagée sur le passage pour piétons et je me suis arrêtée sur le terre-plein mis là exprès pour les piétons (parce que, c'est une rue très très passante voyez-vous). Alors je suis là, au milieu de la rue, tranquillement installée sur mon terre-plein et une voiture dans la voie de droite s'arrête à ma hauteur pour me laisser passer. Moi, j'aime bien quand les automobilistes s'arrêtent pour me laisser passer, ça, c'est de la politesse. Bref, je sourie gentiment à la personne qui s'est arrêtée dans sa voiture et je m'engage tranquillement sur la route en jetant un bref coup d'oeil à la deuxième voie, mais comme il ne semble pas y avoir de voiture qui arrive, je m'engage... Mais voilà, surprise, il y avait une voiture qui arrivait (trop) rapidement dans l'autre voie. J'ai le réflexe de faire un pas en arrière, la conductrice freine mais avec la glace et le fait qu'elle roulait rapidement, sa voiture s'est immobilisée, son derrière à ma hauteur. Si je n'avais pas fait un pas en arrière, j'aurais peut-être été happée par cette dame distraite qui n'a pas cru bon de s'immobiliser à la hauteur d'un passage pour piétons où une autre voiture y était arrêtée depuis longtemps... J'ai frôlé la mort, ou un très grave accident, d'environ 45 cm. Et ça ne m'a rien fait.
Rien.
J'étais tout juste un peu gênée par la commotion que tout cela a causé à cette artère avec tous ces gens qui regardaient depuis leurs voitures. Sur le coup, j'ai figé, je ne savais pas trop comment réagir. Et après, je me suis dit que je n'avais qu'à continuer ma route. C'est ce que j'ai fait.
Alors voilà, ma propre mort m'indiffère... Est-ce grave docteur?

2006/12/05

De la perspicacité mes amis!

Mon horoscope aujourd'hui qui me déclare:

"La journée se passera bien ou mal selon que nous serons plus disposés à
penser positif que négatif."

Alors là, franchement, nous voyons ici un bel exemple de perspicacité. En effet, il fallait bien une astrologue pour me dire que la journée va aller mal si je vais mal et que la journée va aller bien si je vais bien!
Du coup, j'ai bien envie de me déclarer astrologue moi et de vendre mes prédictions afin de payer mes études.


2006/11/24

Somewhere over the rainbow

Alors que je parlais avec V. au téléphone hier, mon humeur en dent de scie fait des siennes. Une minute je ris, une minute je chiale, une minute je pleure. Du coup, personne ne sait plus trop ce qui arrive, mais V. ne se laisse pas démonter.

V. : Moi je trouve ça merveilleux, quand on pleure et on rit en même temps.

Moi (pas convaincue): J'sais pas trop là...

V. : Bien oui, c'est un peu comme si, pendant une fraction de seconde, le bonheur réussit à prendre le dessus sur le reste.

Moi: Mwai...

V. : Dans le fond, c'est comme si t'étais un arc-en-ciel.

Wow. Et là, je suis toute attendrie. C'est tellement mignon comme image.

La pluie et le soleil en même temps. C'est vrai, je suis comme ça ces temps-ci. Je suis un arc-en-ciel.

C'est fou comme je l'aime ma petite V.

2006/11/23

Géographie 101

Conversation MSN avec V. qui vient de dégoter une entrevue pour un poste à Asbestos:

[14:42] Kitty-4: mais faudrait t'ailles habiter à Asbestos????
[14:42] Kitty-4: c où Asbestos?
[14:42] V. : :-P
[14:42] V. : Kitty-4
[14:42] V. : are you kidding me?
[14:42] Kitty-4: ahahaha
[14:42] Kitty-4: non
[14:43] Kitty-4: haha


(faut savoir rire de soi-même un peu dans la vie)

[14:43] Kitty-4: j'me souviens plus, c'est où Asbestos :S
[14:43] V. : j'ai bien envie de pas te le dire
[14:43] Kitty-4: ben je vais chercher sur Google sinon


(oui, moi, je fonctionne aux menaces parfois!)

[14:43] V. : Asbestos ma puce, c'est à 15 minutes de Sherbrooke
[14:43] Kitty-4: aaaaaaaaaahhhhhhhhhh
[14:43] Kitty-4: aaaaaaaaahhh ok
[14:44] Kitty-4: Oh ça serait cool comme poste alors
[14:44] Kitty-4: tu pourrais habiter à Sherby
[14:44] V. : ahaha
[14:44] V. : puisque c'est à côté de Sherbrooke
[14:44] V. : :-P


Bon. Bien oui, je suis nulle pour situer une ville sur une carte.

2006/11/22

Des conversations qui se perdent...

J'aime pas aborder les gens sur MSN et du coup ils répondent pas alors que c'est pas écrit qu'ils sont partis dans leurs noms.
Bon voilà, j'me sens mieux.
Je profite de l'occasion pour vous dire (donc pour te dire à toi V. parce que personne d'autre lit mes inepties et encore... peut-être que t'en peux déjà plus et que t'as arrêté de lire y'a un mois. Hi hi hi!), donc je veux vous dire que ce soir, c'est l'opération "pieds de velours". Le plan, je prends un bain avec plein de mousse, je me lave avec du savon qui sent bon (je vous épargne les détails) et immédiatement au sortir du dit bain, alors que la peau est encore toute humide et détendue, je me badigeonne des orteils au talon avec ma super crème hydratante et j'enfile aussitôt des bas tout chauds.
Ensuite je regarde la télé et je me fais une manucure.
Ma vie est passionnante.

2006/11/20

La peur au ventre

Parce que ça fait maintenant quelques mois que ça dure. Le temps passe et les angoisses changent. Elles s'amenuisent parfois, puis, elles reviennent du coup sec et m'anéantissent pendant quelques jours.

Certes, j'ai fait du progrès depuis cet été. Beaucoup de progrès même. Bien entendu, n'importe quelle personne censée habitant la planète Terre dirait que ça ne pouvait pas continuer comme ça: les larmes, l'incapacité d'avaler quoi que ce soit, les nausées qui faisaient se retourner mon estomac quand on me forçait à manger et la peur qui me paralysait complètement pendant des jours... Là, c'était l'angoisse avec un grand A. La peur de vivre, la peur de tout. Un intense goût de mort qui m'accompagnait partout où j'allais, quoi que je fasse.

Aujourd'hui, il y a encore certaines peurs qui persistent. Mais aujourd'hui, ça me paralyse quelques jours et puis ça finit par s'en aller. Ce qu'il y a de moins bien, c'est que ça finit toujours par revenir... Comme ce week-end. Alors il faut que je me change les idées. J'ai recommencé à faire de longues promenades (un réel progrès par rapport à mon inertie de cet été) et je marche parfois sans savoir où aller, juste parce qu'il faut que je réfléchisse ailleurs qu'en pleurant la tête sur mon oreiller.

Donc, chez mes parents ce week-end, la peur de perdre mon amie V. m'a reprise. Et quand je parle de peur, je parle de quelque chose de très viscéral, qui vous prend au coeur et au ventre en farfouillant dans votre estomac et compressant votre poitrine. Ça vous coupe le souffle, ça vous donne la nausée et après le mal prend toute la place. Alors j'ai marché le long de la rivière. J'ai marché jusqu'à ce que la rue devienne un boisé et je suis descendue sur les berges. J'ai regardé le courant qui agitait presque imperceptiblement la surface de l'eau. Sur cette rivière, le courant agit souvent en traître. Il est là, sans trop y paraître. Mais si vous osez tenter la traversée jusqu'à l'autre côté de la rive (à peine 10 ou 15 mètres), vous pouvez facilement être emporté jusqu'à l'embouchure du fleuve sans jamais réussir à vous accrocher à quoi que ce soit. J'ai voulu savoir si l'eau était froide. J'ai retiré ma mitaine et j'ai mis ma main dans la rivière: un minute plus tard je ne sentais plus mes doigts. Étrangement, ça m'a enlevé l'envie de sauter à l'eau.

Trop frileuse pour en finir, j'imagine.

Alors je suis repartie par où j'étais venue, avec cette peur dans mon ventre qui déformait ma réalité, me faisait pleurer en marchant.

La peur était toujours là ce matin, elle m'a même empêchée de dormir cette nuit. Puis, la journée a fait son chemin et j'ai réussi à retrouver une certaine quiétude. mais tout ça est encore bien précaire. J'attends la contre-attaque de mon mal. Mais je l'attends de pied ferme.

2006/11/17

Life sucks

L'image (trouvée sur le blog La vie en rousse) parle d'elle-même.


Life can be such a bitch.

2006/11/06

Free hugs

Ma soeur m'avait montré ce vidéo sur Youtube et puis j'avais trouvé l'idée plutôt sympathique. Des câlins gratuits, pourquoi pas?
Après j'ai découvert qu'il y avait réellement une free hugs mania et qu'il existait un site web officiel et tout et tout. Intéressant.
Mais le mieux, c'est qu'aujourd'hui, en sortant du bureau, j'ai croisé un type avec une affiche dans les mains. Et dessus y'avait justement "free hugs" d'écrit. J'aurais jamais cru que le phénomène viendrait jusqu'à moi.
Bon, la partie triste de l'histoire, c'est que j'ai pas pu lui faire un câlin à ce garçon parce que j'allais rater mon bus... C'est dommage.
Mais je lui ai fait un sourire qui voulait dire "Je sais ce que tu fais et je trouve ça génial". Et avec son sourire il m'a répondu "Toi aussi, t'as vu les vidéos?"
Tout simplement génial.

2006/11/03

Hey bien...

... il neige.
D'accord, c'est pas de la grosse neige toute fluffly qui mouille tout avant de disparaître. C'est pas non plus la belle neige de décembre, vous savez, celle qui tombe à la dernière minute juste avant Noël et qui rend les arbres avec leurs décorations si beaux.
Non, ce matin, dans mon petit coin du Québec, il neige mais c'est une neige quasi-invisible. Toute petite, que la plupart des gens n'ont même pas dû remarquer alors qu'ils se dépêchaient à se rendre au travail. Mais moi je l'ai vue.
Ce matin, il neige sur la rue Wellington.

2006/11/02

Juste parce que j'en ai envie

Parce que j'ai pas vraiment envie de travailler (parce que oui, j'ai du travail aujourd'hui, mais je suis en panne d'inspiration) je me suis dit que ça faisait un bail que je pensais à certains trucs qui m'arrivent mais que j'aime pas qu'ils m'arrivent. Et je voulais en parler ici, sur ce blog, même si finalement y'a que moi qui lis mon propre blog et mon amie V. (mais on se parle tout le temps alors c'est des trucs qu'elle sait déjà parfois.) Enfin bref, je vais donc faire ici la nomenclature des choses qui peuvent arriver à l'improviste (parce que, forcément, on contrôle pas tout) et qui me troublent parfois à un point tel que ça me remets le moral à zéro pour toute la journée (bon, j'exagère un peu, mais à peine.)

Top 10 des trucs qui me foutent une journée en l'air:
1) Croiser quelqu'un sur la rue qui a le même parfum que mon amie V. mais que c'est pas elle alors après je me rends compte que je m'ennuie parce qu'elle est loin et après je deviens triste;


2) Me faire dire que j'ai pas l'air en forme ou que jai l'air fatiguée (heureusement, ça ne m'est pas arrivé dernièrement);

3) Oublier de me parfumer avant de partir pour le stage/l'école;

4) Quand le répondeur de l'appartement m'empêche d'écouter en entier le message que m'a laissé V. (en plus, il le fait qu'avec elle! Le répondeur ne m'aime pas, j'en suis maintenant convaincue);

5) Ma mère quand elle me dit que mes cheveux ont l'air sales alors qu'ils le sont pas ou que ce que je m'évertue à peindre avec amour et passion depuis des heures ça ressemble pas à ce que ça devrait ressembler (bon, elle veut pas mal faire et elle s'excuse après mais moi du coup j'ai plus envie de rien faire après);

6) Rater le bus qui me ramène chez moi de 30 secondes;

7) La congestion nasale et les maux de têtes (un peu trop présents dans ma vie présentement);
8) Me lever en retard;

9) Penser à quelque chose d'important ou de drôle (ou whatever) à dire à quelqu'un et finalement oublier de dire à la persone en question la chose en question (après je suis toute démoralisée et je m'en veux);

10) Salir un vêtement quand je m'étais dit que je devais faire attention pour ne pas me salir.

Ah et puis tiens, j'y vais pour un bonus:
11) Oublier d'acheter un truc à l'épicerie alors que j'avais fait une liste exprès pour pas oublier.

Et puis comme j'aime pas les nombres impairs, j'y vais pour une 12e position:
12) Écrire un e-mail, un texte ou un post bien senti, sous l'impulsion du moment, et tout s'efface d'un coup et je dois tout recommencer (mais après, c'est forcément moins bien.)

Bon voilà. Ça fait beaucoup de trucs qui peuvent me gâcher une journée déjà. Alors on s'arrête là pour aujourd'hui.

Ça s'annonce bien

Selon un article publié dans la section santé du site sympatico je devrais devenir sourde d'ici la fin de mes jours parce que je suis une accro au iPod.
Franchement, j'aime beaucoup lire des trucs qui me rassurent comme ceux-là... Il va sans dire que mon futur s'annonce vraiment glorieux!

2006/11/01

The way I feel

Ce matin je me suis réveillée avec une chanson dans la tête. Étonnant à quel point elle représente bien la façon dont je me sens depuis quelques jours...

I need some sleep par Eels
I need some sleep
It can't go on like this
I tried counting sheep
But there's one I always miss
Everyone says I'm getting down too low
Everyone says you just gotta let it go
You just gotta let it go
You just gotta let it go

I need some sleep
Time to put the old horse down
I'm in too deep
And the wheels keep spinning 'round
Everyone says I'm getting' down too low
Everyone says you just gotta let it go
You just gotta let it go
You just gotta let it go
You just gotta let it go

2006/10/25

Échos du couloir

Commentaire entendu dans un quelconque couloir de mon lieu de stage.
Mise en situation:
Deux dames qui reviennent de la cafétéria, tasses de café à la main. Elles marchent lentement pour éviter de renverser leur café partout. Logique. Mais une des deux dames préfère encore expliquer l'évidence...
Dame pleine de sagesse: "On ne va pas à la même vitesse avec un café dans les mains hein?"
Dame consentante: "Ben oui hein, t'as raison. Puis en plus, c'est vraiment chaud!"
Un bien beau moment de sagesse, il va sans dire.

Et si c'était vrai

Cette nuit j'ai rêvé qu'après avoir grimpé le mont Massawippi (j'ignore s'il existe vraiment) je partais en voyage avec mon amie V.

Vision idyllique de nous deux, dans une chambre d'hôtel de rêve, faisant la grasse matinée alors qu'on voit la mer et qu'on entend le bruit des vagues à travers les fenêtres toutes grandes ouvertes. On est à peine habillées: l'air est chaud et humide. On est trop bien. Et au travers de tout ça y'a V. qui ouvre à peine les yeux et qui me dit avec sa voix endormie: "Tu vois, c'est ça la vraie vie".

Je voudrais tellement que ce soit vrai...

2006/10/24

Monday morning's story

Vu dans l'autobus ce matin:

1) Une fillette de deux ans qui trébuche parce qu'elle a le pied coincé dans les courroies d'un sac embêtant et qui s'étend ensuite de tout son long dans l'allée. Comme si ce n'était pas assez, sa mère lui tire sur le bras pour qu'elle sorte du bus et les portes automatisées se referment sur elle. L'enfant pleure (j'aurais fait la même chose dans sa position) et ça prend un petit moment avant que tous comprennent ce qui se passe (il est 7h30, quand même.)

Finalement, les gens autour arrivent à rendre son pied à la petite fille et elle quitte le bus saine et sauve.

Ma réaction --> effrayée: ce genre de scène surprend un lundi matin.

2) Un drôle de garçon, avec des quilles à jongler qui dépassent de son sac, qui écoute très (trop?) fort de la musique du genre "Les classels" dans son walkman. J'ai d'ailleurs cru reconnaître Les boîtes à gogo du temps où Michèle Richard n'était pas encore... eu... blonde.

Ma réaction --> amusée ( et un peu effrayée, je dois l'admettre.)

2006/10/17

Le vidéo pas si bien caché...

Je mets l'autre vidéo ici en répètant mon avertissement: ce vidéo contient un contenu plutôt explicite (mais pas tant non plus là, faut pas être trop puritain.) Mineurs en quête de senstations fortes s'abstenir... vous allez être déçus de toutes façon si vous chercher des vidéos pornos.

2006/10/08

Petits deuils quotidiens

En vrak:

- Devoir se lever alors qu'on aurait volontier dormi une heure de plus;
- Jeter une laitue entière qui traînait depuis plusieurs semaines dans le frigo alors qu'on s'était juré que, cette fois, on allait parvenir à la manger en entier;
- Être obligé de mettre son chandail rouge parce que le vert est au lavage;
- Manquer son programme de télévision préféré;
- Rentrer au travail le matin alors qu'il fait si beau à l'extérieur;
- Raccrocher à regret le téléphone après une longue conversation avec une amie;
- Quitter les gens qu'on aime, même si ce n'est que pour quelques heures ou quelques jours;
- Faire une croix sur une sortie idéalisée avec une amie qui compte plus que tout;
- Prendre conscience du temps qui passe et qui file comme du sable entre nos doigts;
- Se rendre compte qu'il est tout aussi difficile d'aimer correctement que d'essayer de ne plus aimer du tout.

2006/10/05

Blogosphère, à nous deux...

Je suis d'accord avec vous: il y a beaucoup trop de blogs sur Internet. Du moins, c'est ce que je me suis toujours dit. D'ailleurs, jusqu'à ce jour, je m'étais toujours demandé pourquoi il y avait autant de gens qui s'évertuaient à raconter les frasques de leur existence trépidante (enfin, la plupart du temps) sur la blogosphère, et, surtout, s'il y avait réellement un public pour toute cette manne de pseudo-écrivains. Non, vraiment, me rallier à la masse et exposer aux gens le récit de ma vie quotidienne ne m'avait jamais traversé l'esprit.

Je me souviens de la première fois que ma soeur m'avait montré son blog. C'était il y a 2 ans (ou 3?) et je me souviens m'être dit que c'était franchement n'importe quoi. Il faut dire que son espace personnel contenait alors plus de photos que de textes et que son principal public était constitué de son cercle d'amies qui ne manquaient pas de laisser des commentaires illisibles (parce qu'écrit dans une langue MSNienne 12-15 ans plutôt obscure) pour chaque post émis. C'était donc ÇA un blog? J'étais retournée à mes livres en me jurant que JAMAIS je n'exposerais ma vie de la sorte sur le Web.

Mais voilà, bien des choses ont changées depuis. J'ai maintenant beaucoup trop de temps "libres" pour penser et pour me perdre encore et encore dans l'univers merveilleux et infini du World Wide Web (on ne devrait jamais permettre l'accès à Internet aux stagiaires universitaires qui étudient en communications). Après avoir meublé d'innombrables heures de mon existence en lisant les blogs de tout un chacun, j'ai commencé à flirter dangereusement avec l'idée d'avoir mon petit coin de Web à moi. Après tout, si tous les autres pouvaient se permettre de se faire lire par des tonnes d'internautes compatissants en jouant les journalistes et les écrivains, pourquoi ne pourrais-je pas me permettre ce petit trip totalement égocentrique.

Me voici donc aux commandes de ce petit bout d'Internet et je ressens tout à coup une grande fierté quant au fait que les journées où les heures s'écoulent trop lentement sont derrières moi!

J'ai mon blog. J'ai du temps à tuer. Le Web m'appartient.

Blogosphère, à nous deux...