2007/03/30

Des murs quotidiens

Y'a des soirs comme ça où tout va bien et puis, soudainement, comme si le mur antinégativité qui tenait depuis presque un mois cède et vous vous sentez de nouveau submergés.

Le mur cède, comme ça, pour aucune raison apparente.

Vous êtes là, assise en indien à écouter de la fichue de bonne musique dans la chambre d'un inconnu dont vous ignoriez l'existence il y a à peine trois heures et ça vous frappe.

Ça commence par une question banale du genre "Mais je fais quoi ici?".

Puis, vous tentez de vous rassurer:"Je suis venue avec ces trois filles là, des amies, tu te souviens? Allez, tu avais du plaisir, pourquoi tu te poses des questions maintenant?"

Vous tentez donc d'oublier cette petite angoisse qui vient de s'immiscer dans votre tête, de retrouver le bien-être dont vous n'avez déjà plus aucun souvenir. Mais la brèche est ouverte, impossible de bien colmater. Et tout à coup, tout devient désagréable et vous remarquez les détails que vous n'aviez pas vus avant.

La carte de St-Valentin, vraiment trop mignonne, qui trône sur le bureau du très beau garçon qui vous parle allègrement depuis votre arrivée. L'humour caustique et maintenant dérangeant d'un autre qui se trouve dans la cuisine. La saleté des murs, l'absence de fenêtres dans la maison. Le rire agaçant d'une des filles avec qui vous êtes venue.

Tout ça finit par vous dégoûter. Et vous vivez cette sensation que vous connaissez peut-être trop bien et qui vous donne normalement le signal du départ.

"You're out of sync, vous dit la voix, va-t en avant que n'arrive le déluge".

Et la seule solution devient la fuite, comme si quitter l'endroit où vous ne supportez ni les autres, ni vous-même pourrait arrêter ce qui se passe tout au fond de vous, ce qui est invisible pour tous ces gens qui, en fin de compte, ne vous connaissent pas.

Vous courrez pour attraper le premier bus qui vous ramènera entre les quatre murs de votre appartement et vous vous dites que, une fois le maquillage enlevé, une fois les cheveux dénoués, une fois dans des vêtements confortables vous arriverez sans doute à reconstruire votre mur intérieur, à retrouver la paix.

Et vous vous couchez, désespéré et angoissé en vous disant que "ça va passer" et que "demain, tout ira mieux".

Et vous voulez vraiment y croire.

Vous êtes fatigué, extrêmement fatigué, émotionnellement et physiquement. Vous avez le sentiment de mener le même combat depuis trop longtemps. Vous vous dites parfois que vous ne faites aucun progrès même si c'est faux. Vous avez l'impression d'avoir éprouvé trop de gens et de ne rien mériter, surtout pas l'amour des autres ou de votre petite V. Vivre vous devient en cet instant précis insupportable juste parce que là, au niveau des viscères, ça tire dans tous les sens et ça brûle à travers les torrents qui vous submergent...

Mais pourtant, demain, il faudra reconstruire le pan de mur qui s'est écroulé. Éponger l'eau, nettoyer les dégâts.

Recommencer, ou plutôt, continuer.

Comme semble dire tout le monde ces temps-ci, life goes on.

Entendu dans une faculté de génie

(Inutile de préciser que toutes les citations qui suivent ont été dites à grande majorité par des gens de sexe masculin.)

Pseudo-génie no. 1: "Si j'étais une fille, je serais clitoridienne."
Pseudo-génie no.2, s'insurgeant: "Ah, non! Moi je serais définitivement vaginale!"


Futur ingénieur informaticien, cherchant son ami: "Je cherche mon chum, il est grand, bâti et il a un beau petit derrière que j'aime toucher avec la paume de ma main."


Le gars dépassé: "C'est hypnotisant le net, mais pas dans le bon sens."
La fille compatissante: "Ça rend zombie."
Le gars dépassé: "Exact. C'est comme Wikipedia ça, j'aime pas Wikipedia..."
La fille compatissante: "Pourquoi?"
Le gars dépassé: "C'est infini. Y'a pas rien que je tape qui ne sort pas sur Wikipedia... c'est comme si je réussirais jamais à avoir le dessus. Wikipedia va toujours gagner."



2007/03/23

Le commentaire olfactif

J'arrive chez mes parents et on discute lavage.

C'est ce moment que choisi ma soeur de 13 ans pour coller son nez contre mon épaule et renifler un bon coup l'odeur de mon chandail.

Petite soeur de 13 ans: Tu sens plus comme nous autres. Tu sens... (d'un air quasi-dégoûté) genre, j'sais pas, tu sens... toi!

Kitty-4 (immuable): Bien, c'est parce que j'utilise pas le même détergent que maman.

Moyenne soeur de 17 ans: Essayes-toi pas. Si tu sens pas comme nous autres, tu fais plus partie de la gang.

Qui a dit que l'être humain était le plus évolué des animaux?

2007/03/21

Le cobaye

Je vous l'annonce officiellement, hier j'ai été vaccinée contre ce mystérieux virus du papillome humain (VPH de son petit nom) largement annoncé à la télévision depuis maintenant plusieurs mois.

Non seulement ai-je été vaccinée contre cette infection virale "
la plus transmise au monde", mais en plus j'ai été la première vaccinée de ma clinique de santé universitaire.

Ce qui ne fut pas sans créer un certain émoi au sein du personnel, à commencer par la secrétaire qui était beaucoup trop fière d'annoncer mon arrivée à l'infirmière.

Un va-et-vient constant dans le bureau où se déroulait la vaccination a caractérisé l'opération et j'ai eu droit à une grande quantité de blagues douteuses de la part des deux infirmières visiblement très contente de mettre en pratique ce qu'on leur avait appris (la semaine avant)lors de leur formation sur la façon d'administrer le vaccin contre le VPH.

On a d'abord pris le soin d'examiner attentivement, en groupe s'il vous plaît, le fonctionnement pour le moins "unique et spécial" (dixit infirmière no 1) de la seringue qu'on allait ensuite m'enfoncer dans le bras. Infirmière no 2 a ensuite suggéré qu'une fois vidée, la seringue ayant servie à me piquer pourrait être gardée en souvenir (ce qui m'a paru pour le moins très louche).

Au moment de procéder à l'injection, infirmière no 1 a cru bon de m'avertir que c'était "la première fois qu'elle vaccinait... euh, bien je veux dire, que je donne CE vaccin-là..." clin d'oeil et sourire aux lèvres à l'appui.

Puis, une fois que l'injection a été terminée (injection qui, ma foi, m'a donné la vague impression que le muscle de mon bras avait littéralement pris feu) on m'a chaleureusement félicitée et je suis retournée voir la secrétaire qui m'a accueillie en véritable héroïne. Un grand moment, je vous l'assure.

Puis, on m'a forcée à déranger le médecin qui m'avait prescrit le vaccin en pleine consultation afin de lui annoncer "la grande nouvelle".

J'ai fait des heureux comme jamais à la clinique de santé de mon université! Pas besoin de vous dire que je suis sortie glorieusement de la clinique de santé en ayant l'impression d'avoir fait quelque chose de grandiose.

On m'a aussi chargé de "
passer le mot" à toutes les personnes de sexe féminin de la planète.

Faites-vous vacciner et devenez un héros.

Non mais, sans blagues, prenez votre santé en main: tout ce que vous risquez, c'est de vous éviter d'être contaminée par le virus du VPH et vous protéger contre les cancers du col utérin, de la vulve ou du vagin.

Pensez-y.

2007/03/16

Va chercher du lait!

Quand ta petite soeur t'envoie cette carte par e-mail, tu peux pas vraiment faire autrement que rire.

Je vous le jure, juste en regardant l'image, on arrive facilement à s'imaginer l'odeur!

2007/03/07

Un autre blog

J'ajoute ce lien avec les autres.

Franchement, ça vaut la peine d'aller y faire un tour pour rigoler un peu.

Internet, ton contenu m'étonnera toujours!

2007/03/02

Overflow

Je ne suis qu’un refuge provisoire pour les gens dans le besoin qui viennent s’y réchauffer et qui le quitte sans remords en y laissant le feu se consumer dans l’âtre jusqu’à en faire brûler les murs et briser les fenêtres.

Je ne suis qu’un étang paisible où le marcheur fatigué vient se rafraîchir en s’appropriant les berges puis en partant dès que l’averse fait monter le niveau l’eau.

Une eau sale et triste qui fait sauter les digues, détruit ce qui avait été construit là avant, par précaution, pour éviter les désastres.

Hier, mon barrage s’est rompu.