Y'a des soirs comme ça où tout va bien et puis, soudainement, comme si le mur antinégativité qui tenait depuis presque un mois cède et vous vous sentez de nouveau submergés.
Le mur cède, comme ça, pour aucune raison apparente.
Vous êtes là, assise en indien à écouter de la fichue de bonne musique dans la chambre d'un inconnu dont vous ignoriez l'existence il y a à peine trois heures et ça vous frappe.
Ça commence par une question banale du genre "Mais je fais quoi ici?".
Puis, vous tentez de vous rassurer:"Je suis venue avec ces trois filles là, des amies, tu te souviens? Allez, tu avais du plaisir, pourquoi tu te poses des questions maintenant?"
Vous tentez donc d'oublier cette petite angoisse qui vient de s'immiscer dans votre tête, de retrouver le bien-être dont vous n'avez déjà plus aucun souvenir. Mais la brèche est ouverte, impossible de bien colmater. Et tout à coup, tout devient désagréable et vous remarquez les détails que vous n'aviez pas vus avant.
La carte de St-Valentin, vraiment trop mignonne, qui trône sur le bureau du très beau garçon qui vous parle allègrement depuis votre arrivée. L'humour caustique et maintenant dérangeant d'un autre qui se trouve dans la cuisine. La saleté des murs, l'absence de fenêtres dans la maison. Le rire agaçant d'une des filles avec qui vous êtes venue.
Tout ça finit par vous dégoûter. Et vous vivez cette sensation que vous connaissez peut-être trop bien et qui vous donne normalement le signal du départ.
"You're out of sync, vous dit la voix, va-t en avant que n'arrive le déluge".
Et la seule solution devient la fuite, comme si quitter l'endroit où vous ne supportez ni les autres, ni vous-même pourrait arrêter ce qui se passe tout au fond de vous, ce qui est invisible pour tous ces gens qui, en fin de compte, ne vous connaissent pas.
Vous courrez pour attraper le premier bus qui vous ramènera entre les quatre murs de votre appartement et vous vous dites que, une fois le maquillage enlevé, une fois les cheveux dénoués, une fois dans des vêtements confortables vous arriverez sans doute à reconstruire votre mur intérieur, à retrouver la paix.
Et vous vous couchez, désespéré et angoissé en vous disant que "ça va passer" et que "demain, tout ira mieux".
Et vous voulez vraiment y croire.
Vous êtes fatigué, extrêmement fatigué, émotionnellement et physiquement. Vous avez le sentiment de mener le même combat depuis trop longtemps. Vous vous dites parfois que vous ne faites aucun progrès même si c'est faux. Vous avez l'impression d'avoir éprouvé trop de gens et de ne rien mériter, surtout pas l'amour des autres ou de votre petite V. Vivre vous devient en cet instant précis insupportable juste parce que là, au niveau des viscères, ça tire dans tous les sens et ça brûle à travers les torrents qui vous submergent...
Mais pourtant, demain, il faudra reconstruire le pan de mur qui s'est écroulé. Éponger l'eau, nettoyer les dégâts.
Recommencer, ou plutôt, continuer.
Comme semble dire tout le monde ces temps-ci, life goes on.
Le mur cède, comme ça, pour aucune raison apparente.
Vous êtes là, assise en indien à écouter de la fichue de bonne musique dans la chambre d'un inconnu dont vous ignoriez l'existence il y a à peine trois heures et ça vous frappe.
Ça commence par une question banale du genre "Mais je fais quoi ici?".
Puis, vous tentez de vous rassurer:"Je suis venue avec ces trois filles là, des amies, tu te souviens? Allez, tu avais du plaisir, pourquoi tu te poses des questions maintenant?"
Vous tentez donc d'oublier cette petite angoisse qui vient de s'immiscer dans votre tête, de retrouver le bien-être dont vous n'avez déjà plus aucun souvenir. Mais la brèche est ouverte, impossible de bien colmater. Et tout à coup, tout devient désagréable et vous remarquez les détails que vous n'aviez pas vus avant.
La carte de St-Valentin, vraiment trop mignonne, qui trône sur le bureau du très beau garçon qui vous parle allègrement depuis votre arrivée. L'humour caustique et maintenant dérangeant d'un autre qui se trouve dans la cuisine. La saleté des murs, l'absence de fenêtres dans la maison. Le rire agaçant d'une des filles avec qui vous êtes venue.
Tout ça finit par vous dégoûter. Et vous vivez cette sensation que vous connaissez peut-être trop bien et qui vous donne normalement le signal du départ.
"You're out of sync, vous dit la voix, va-t en avant que n'arrive le déluge".
Et la seule solution devient la fuite, comme si quitter l'endroit où vous ne supportez ni les autres, ni vous-même pourrait arrêter ce qui se passe tout au fond de vous, ce qui est invisible pour tous ces gens qui, en fin de compte, ne vous connaissent pas.
Vous courrez pour attraper le premier bus qui vous ramènera entre les quatre murs de votre appartement et vous vous dites que, une fois le maquillage enlevé, une fois les cheveux dénoués, une fois dans des vêtements confortables vous arriverez sans doute à reconstruire votre mur intérieur, à retrouver la paix.
Et vous vous couchez, désespéré et angoissé en vous disant que "ça va passer" et que "demain, tout ira mieux".
Et vous voulez vraiment y croire.
Vous êtes fatigué, extrêmement fatigué, émotionnellement et physiquement. Vous avez le sentiment de mener le même combat depuis trop longtemps. Vous vous dites parfois que vous ne faites aucun progrès même si c'est faux. Vous avez l'impression d'avoir éprouvé trop de gens et de ne rien mériter, surtout pas l'amour des autres ou de votre petite V. Vivre vous devient en cet instant précis insupportable juste parce que là, au niveau des viscères, ça tire dans tous les sens et ça brûle à travers les torrents qui vous submergent...
Mais pourtant, demain, il faudra reconstruire le pan de mur qui s'est écroulé. Éponger l'eau, nettoyer les dégâts.
Recommencer, ou plutôt, continuer.
Comme semble dire tout le monde ces temps-ci, life goes on.