2007/04/30

Le bal le plus dramatique ever

Vendredi, c'était mon bal de finissants. L'ironie c'est que j'ai pas encore fini l'université non. C'est juste que, dans mon programme certains ont terminés alors on doit fêter pour eux, même si nous, on a pas encore fini. Bref.

C'était donc mon bal. Un grand bal dans un hôtel duquel je n'attendais rien parce que j'ai appris, avec l'expérience, que quand tu t'attends à certaines choses t'es forcément déçue plus tard. J'essaie de prendre l'habitude de m'attendre à rien, comme ça tout ce qui arrive est forcément bien après.

J'essaie d'être zen. J'essaie vraiment fort.

Alors je suis peignée, maquillée et je porte une robe une robe de soirée achetée sur eBay qui m'a coûtée seulement 63$ mais qui m'a valu tout pleins de compliments et dans laquelle j'étais très confortable (franchement, c'était un très bon achat, j'aurais pas pu faire mieux). Et comme je m'attends à rien j'essaie de m'amuser et j'y arrive quand même.

Le souper 5 services était divin même si ma congestion nasale m'a empêchée de jouir du goût subtil du sirop d'érable dans la sauce qui accompagnait mes noisettes d'agneau (comme c'est pédant comme nom de repas, faut l'avouer.) La soirée dansante était franchement agréable.

Dans les faits saillants amusants je mettrais, entre autres:

- La soirée dansante;

- La recherche assidue d'un restaurant ouvert à 4h du matin;

- Le commis de l'hôtel qui portait bien la moustache;

- La virée chez Johnny Pizza et la serveuse qui nous dit:"Faudrait passer votre commande tout de suite parce qu'on va bientôt laver la cuisine et se préparer pour les déjeuners";

- Ma longue conversation, totalement débile, de chambre avec une certaine Emme-Gi que j'ai découvert un peu plus;

- Les minis délires vidéo avec mon amie Ge;

- Les photos concepts avec Ge et Soe;

- Les bobettes beiges pas de coutures qui paraissent pas sous une robe de soirée.

La fin du bal a toutefois été un brin plus dramatique qu'elle n'aurait dû l'être... Mais faites boire des gens qui sont à cran à cause de leur fin de session, qui doivent se taper un déménagement dans la fin de semaine qui suit et qui sont "plus capables de vivre" (citation maintes fois entendue et répétée par de nombreuses personnes) et vous obtenez un climat aussi explosif que deux tonnes de dynamite réunies.

Dans mes moments les plus dramatiques, il y a:


- Emme-gi qui pleure à cause d'une chanson "que personne fait jamais jouer parce que, câline, elle dure 18 minutes pis personne la connait" et qui rappelle trop de souvenirs;

- Coucs qui engueule ma coloc féminine parce que quelqu'un a mangé toutes les chips (attention, c'était du sérieux... :-P);

- Moi qui pleure en cognant à la porte de la chambre de coloc féminine comme si l'homme de ma vie m'avait laissée parce qu'il est 5h15, que je suis justement "plus capable de vivre", et que y'a des gens couchés dans mon lit et que ça fait que "j'ai plus de maisoooooooon" (mais en y repensant, c'est quand même un moment drôle aussi);

- Un gros accrochage entre deux personnes que j'aime bien mais qui vivent une relation un peu explosive et que, ce matin-là, le trop plein a débordé;

- La voiture de Coucs qui explose et fume alors qu'elle s'écrie :"non mais elle vas-tu finir cette maudite journée-là?".

Bref, trop de pleurs à mon goût vers la fin. Beaucoup de choses qui arrivent en même temps.

Mais un beau bal, quand même. Des photos pas trop mal.

En prime... le dos de ma fameuse robe à 63$. J'suis pas encore prête à faire le saut et à mettre une photo de mon visage... un jour, peut-être.

2007/04/23

Ma vie, ce "n'importe quoi"

Étant en fin de session universitaire, ma vie ressemble de plus en plus à "n'importe quoi".

J'ai donc décidé de faire ici la liste des indices qui peuvent signifier que la personne qui vous fait les affirmations suivante est un étudiant.

La liste des choses qui font de toi un étudiant à l'université en fin de session:

1) Tu manges des pâtes à tous les jours parce que "ben c'est rapide et puis ça bourre plus.";

2) Te coucher à peine passé minuit est un luxe que tu t'accordes rarement;

3) Tu bois une tasse de café (trop fort) alors qu'il est déjà 10 h du soir;

4) Quelqu'un arrive à l'improviste chez toi à 1h du matin et a la surprise de voir que tes colocs et toi vous êtes tous encore debout, à chanter des chansons ridicules en essayant de faire des lectures;

5) À trois jours de la remise d'un travail synthèse de 15 pages tu n'as pas encore terminé tes lectures et les gens qui sont dans le même cours que toi à qui tu parles de ta situation te disent nonchalamment :"Ben moi non plus, en fait j'ai pas du tout fait mes lectures tu vois, j'ai juste lu en diagonale puis j'ai plogué quelques citations" et puis tu te sens rassurée;

6) Tu as mal partout à force d'être en position assise et tu sais plus comment te tenir;

7) Tu prends un rendez-vous le mardi et sur ton papier de rendez-vous tu écris "mardiE";

8) Tout le monde t'écris sur MSN parce que tout le monde procrastine à fond pour éviter de faire ses travaux.

9) Tu t'exprimes surtout par onomatopées et tu deviens de plus en plus autiste.

10) Tu vis de constants et flagrants problèmes de communications tels que celui exposé sur le blog de V. ou encore comme celui-ci alors que je me trouve dans ma faculté à vouloir utiliser des toilettes nouvellement réparées/inaugurées:

Moi: Je peux utiliser les nouvelles toilettes?

Coéquipier: Oui, mais y'a pas d'insigne.
Moi: Y'a pas de sync?
Coéquipier: Hein?
Moi: Je pourrais pas me laver les mains... bleh.
Coéquipier: Non? Y'a pas de sync?
Moi: Ben non, pas de sync.
Coéquipière (qui s'incruste randomly dans la conversation): Ben en tous les cas la toilette des filles c'est celle du fond.
Moi (qui vient soudainement de comprendre...): Ahhh... y'a pas d'INsigne.
Coéquipier: Ben non, c'est ce que je disais, y'a pas d'insigne. Mais finalement y'a un sync ou pas?

Voilà, ça résume bien ma vie des deux dernières semaines. Avec le retour de la sinusite en prime pendant les 6 derniers jours.

Heureusement, tout ça se termine maintenant. Plus qu'un cours à finir avant la fin de mon avant-dernière session au baccalauréat...

2007/04/21

La fin de l'hibernation

Contexte: quatre filles dans une voiture qui roulent les fenêtres ouvertes. Il fait beau, il fait doux et le quartier étudiant est en pleine effervescence. Ça sent le printemps, ça sent les hormones qui s'excitent du retour des jambes nues.

C'est ce moment que choisi une des filles pour déclarer: "Eille, non mais on dirait que y'a plus de beaux gars l'été... Je pense que les beaux gars, ça c'est une race de gars qui se cachent tout l'hiver et qui sortent juste quand le soleil revient."

2007/04/14

Mommy knows best

Jeudi soir:

Un gentil garçon que je ne connais que de vue m'aborde dans un bar pour m'avouer que "j't'avais remarquée depuis un p'tit bout", qu'il dit, et pour me faire deux tonnes de compliments.

Agréable pour mon égo (souffrant).


Samedi après-midi:

Je raconte l'épisode de jeudi à ma mère et alors que je n'ai absolument rien dit à propos du physique du gentil garçon, elle me demande: "Mais ses cheveux sont de quelle couleur?"

Kitty-4: Euh... ben châtains clairs. Pourquoi?

Mommy: Ben pour savoir. Dans ma tête j'imaginais des cheveux roux et frisés.

Kitty-4 (pas certaine de suivre, un peu outrée): Mais j'ai JAMAIS parlé de ses cheveux, pourquoi tu pensais qu'ils étaient roux!? Et frisés...!?!?

Mommy: J'sais pas. Comme ça.


Kitty-4: ...


Conclusion:

Mon manque de cohérence et mon imagination (trop) fertile, ça me vient clairement de ma mère.

2007/04/11

Morning blues

Des questions, encore. Pas toujours les mêmes.
Des nouvelles des vieilles, mais des questions, encore.

Vouloir des réactions.
Attendre un signe.

Ici, plus personne peux m'aider à répondre.
Plus personne se donne la peine de trouver des réponses.

Pas trop d'espoir.

L'envie de partir, le goût de m'exiler loin.
Mettre de la distance entre ici et là-bas, comme si les kilomètres pouvaient effacer ma mémoire, me permettrent de recommencer à zéro sans heurts.

Une décision à prendre, pas le goût de la faire.

Peser le pour et le contre, rationaliser ou pas?

Ne pas pouvoir écouter juste sa tête, ne pas vouloir écouter juste son coeur.

Le goût de retourner au lit, de dormir, toujours.
L'oreiller devient bouée de sauvetage, le sommeil un oasis de paix.

Une décision à prendre quand même.

Un serrement au coeur, une boule dans la gorge, l'estomac qui se tord et se retourne.

Une décision qui traîne, et moi qui ne veux pas trancher.

2007/04/10

Flashback

Alors que j'avais décrit comme étant un deuil quotidien dans un post du 8 octobre 2006 :"Se rendre compte qu'il est tout aussi difficile d'aimer correctement que d'essayer de ne plus aimer du tout", bien je me rends compte que, après 12 séances de psychothérapie, cette affirmation semble toujours aussi cruellement vraie à mes yeux.

Un brin de soleil

Je maintiens depuis plusieurs jours/semaines que la vie est une pute, je n'ai pas changé d'avis.

Toutefois, il faut dire que la vie nous fait parfois la surprise d'assister à une scène savoureuse dans l'antre d'un local universitaire où vous vous trouvez en compagnie de 3 autres élèves et de la directrice de votre département. Disons, pour mettre en scène les principaux acteurs, qu'un des élèves qui vous accompagne est un être de sexe masculin que vous n'aimez pas du tout parce qu'il a été très très méchant avec vous et qu'il se fait interpeller de la façon suivante par la directrice du département qui ne mâche généralement pas ses mots:

Directrice: Et puis toi mon beau?

Être masculin qu'on aime pas (sur un ton à la fois surpris et un peu flatté): Beau? Parce que je suis beau maintenant?

Directrice (d'un ton totalement désinvolte): Bon... ben beau, c'était une façon de parler hein.

Un pur délice.

La chanson du jour...

...certaines paroles tuent. Les images en valent la peine.


Cette jolie photo d’elle de Marie-Annick Lépine

Qu’elle puisse t’aimer bien
Sans que jamais tu ne la touches
Te réduire à rien
Comme on écrase une mouche

Même si tu t’essoufflais
À toujours faire le beau
Même si tu l’allumais
Comme on met l’feu dans l’eau

Tu t’posais pas d’questions
T’aurais tout fait pour elle
Mais elle t’aimait qu’en
Attendant le bon

À la suivre comme un chien d’poche
T’étais aussi utile
Qu’une vieille sacoche
Qu’on laisse dormir

Qu’on laisse mourir
Au fil des saisons
Qu’on finit par oublier
Dans l’garde-robe du salon

Mais i’faudrait que tu enlèves
De ton vieux portefeuille
Cette jolie photo d’elle
Si tu veux faire le deuil

Je sais que t’étais amoureux
De ses beaux grands yeux bruns

Pensant bien qu’à vous deux
Vous ne faisiez qu’un

Ce n’était pas la première
Qui t’en faisait voir
Donc t’as fini par croire
Que c’t un mal nécessaire

Pour vivre avec une fille
Quand t’es trop bon garçon
Tu finis par souffrir
Car toujours elles s’en vont

Mais i’faudrait que tu enlèves
De ton vieux portefeuille
Cette jolie photo d’elle
Si tu veux faire le deuil

Mais moi j’y crois encore
Que tu pourrais rencontrer
La petite perle rare
Qui se laisserait aimer

Par ton cœur trop grand
Qui a si souvent souffert
À croire toutes ses histoires
Cousues de fil blanc


Elle n’était pas pour toi
Tu n’étais pas pour elle
Elle n’était pas à toi
Mais c’est vrai qu’elle était belle

I’ faudrait que tu enlèves
De ton vieux portefeuille
Cette jolie photo d’elle
Si tu veux faire le deuil

Mais i’ faudrait que tu enlèves
De ton vieux portefeuille
Cette jolie photo d’elle

2007/04/09

Métaphoriquement parlant

Dans ma tête y'a l'image d'un éléphant à qui on lance une poignée de peanuts en lui criant "et puis arrêtes-tu de chialer maintenant que t'as ce que tu veux?"


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Sur le site d'Air Canada le billet aller-simple pour Mexico est seulement 525$. À go je laisse TOUT tomber et je m'en vais vendre des colliers de coquillages sur la plage.

Entendu au Dollorama

Alors que je suis affairée à chercher dans les rayons, deux personnes à l'opposé l'une de l'autre (comprendre que je suis coincée entre les deux inconnus) conversent en parlant très fort...

Dame en jogging: Ben voyons! Il est où Marc!?

Homme moustachu: Il cherche une corde.

Dame en jogging (d'un ton satisfait): Une corde pour se pendre?

Tout ça m'a laissé plutôt perplexe.

2007/04/05

Vintage Daniel Bélanger

Parce que coloc féminine la chantait ce matin, parce qu'il vient de lancer un nouvel album au tout début de la semaine, parce que cette chanson est tout simplement belle.

Sèche tes pleurs

J'ai jamais vu une fille
Pleurer autant pour un garçon
J'ai jamais vu l'amour
Créer de la haine de cette façon
Ses chagrins de jour
Vont finir dans ceux de la nuit
Faut la voir marcher d'un pas lourd
Comme si chaque pied pesait sur lui

Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Je t'en prie sèche tes pleurs

Il y a quinze jours est parti
Celui qu'elle voulait pour longtemps
Est parti celui
Dont elle souhaite la mort maintenant
Qu'il crève, mieux, qu'il souffre
Qu'une fille le largue par-dessus bord
Que dans ses larmes comme moi s'étouffe
Que le sud de la fille lui fasse du nord

Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Je t'en prie sèche tes pleurs

À qui veut bien l'entendre
Elle en dit du mal autant qu'elle peut
Le con, le chien, le salaud
Pas de gentillesse, pas de souvenir tendre
Et pleure et pleure encore
Qu'avec toutes les larmes qui tombent
J'ai pensé calmer mes remords
Et fournir en eau le tiers monde

Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Je t'en prie sèche tes pleurs
Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Je t'en prie sèche tes pleurs

Qui je vois c't'après-midi?
Son pauvre diable tout aviné
«Je l'aime et je m'ennuie»
Pourquoi tu vas pas la retrouver?
Et je me disais tout bas
Vas-y elle se meurt de te revoir
Cours-y me rendre service à moi
Boucher l'affluent d'la mer Noire

Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Je t'en prie sèche tes pleurs
Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Je t'en prie sèche tes pleurs
Sèche tes pleurs, sèche tes pleurs
Sèche tes pleurs, ma soeur...
Sèche tes pleurs, ma soeur...

2007/04/04

Priiiiiinnnntemps où es-tu?*

Bon, c'est re-l'hiver sur Sherbrooke.



* Comptine tirée d'un vidéo de Benjamin la tortue, Le chevalier vert.

Des vieilles choses et un peu de neuf

Je sais pas trop pourquoi, mais il y a encore des matins où je me réveille et où y'a des choses qui "accrochent".

Un peu comme quand tu fais du vélo et que ça fait un bruit suspect quand tu pédales. Mais pourtant, quand tu regardes comme il faut, tu vérifies la roue, la chaîne et tout, puis tu trouves rien.

T'arrives parfois à mettre des noms sur le bruit (ce matin un petit mélange des mots inquiétude, incompéhension, colère, crainte, abandon, mensonge et culpabilité, avec, en prime, une question qui persiste "pourquoi?"), mais c'est jamais totalement ça on dirait, toujours "compliqué à expliquer".

Et le bruit persiste.

Et y'a des choses qui "accrochent".

Et je finis toujours par me sentir coupable parce que mon vélo fait un peu plus de bruit que la normale depuis plusieurs mois. J'ai peur que ça agace les autres qui sont sur mon chemin et qu'ils décident de déserter la route.

2007/04/03

Quelqu'un m'a dit...

Hier:

"La vie c'est une succession de déséquilibres à travers lesquels il faut trouver la stabilité. La preuve, on marche tous les jours, alors que juste le fait d'avancer signifie de briser son équilibre à chaque pas."

2007/04/02

À huis clos sur la 20

Conversation de voiture avec mon lift attitré de sexe masculin.

Alors que nous parlons de l'été qui revient et des choses que nous aimons de la saison chaude (le BBQ, les terrasses, les sandales...) je déclare:

Kitty-4: Et puis les jupes aussiiiii! Moi l'été je suis presque tout le temps en jupe. On est vraiment bien en jupe l'été.

Conducteur Masculin (des sous-entendus plein la voix): Ouais. Les jupes... Huuummmm.

Kitty-4: Non, j'ai pas parlé de MINI-jupe. J'ai seulement dit "jupes".

CM (avec un peu de bave qui coule): Huuuummmmm, les jupes...

Kitty-4 (un peu effrayée): Non, je répète, j'ai pas fait d'allusion à la mini-jupe... Une grande jupe là, t'sé... lousse et tout.

CM (les yeux grands ouverts, perdu dans son fantasme): Pas besoin d'être mini la jupe. T'sé une jupe on peu voir les jambes qui se dessinent à contre-jour dans le soleil couchant. La jupe qui suit les mouvements de la fille quand elle marche... hummmmmmmmm (bave qui coule allègrement).

Kitty-4 (serrant les jambes et se collant contre la portière): ...

CM (émergeant de sa rêverie): Non?

Kitty-4: Non.

CM (penaud): Bon... ok.